L'Europe de la "shlague"

C'est selon le mot de Marine Le Pen L'Europe que nous proposent les "Merkozystes": une Europe "à la shlague" sans avoir eu à le demander et, plus grave, à le décider.

Hier soir Nicolas Sarkozy qui s'exprimait devant des milliers de ses partisans (tiens, un vrai-faux meeting de l'UMP ?) à Toulon à mis un terme à notre souveraineté nationale en annonçant que dès ce lundi il allait avec la chancelière allemande (Angela Merkel, doit d'ailleurs à son tour s’exprimer aujourd’hui devant le Bundestag) discuter des "grandes lignes d'un nouveau traité européen «refondant et repensant l'organisation de l'Europe» sur le modèle d'un fédéralisme intergouvernemental" (Le Figaro )

On sait depuis que le "projet" européen est sur le rail que la démocratie n'est pas forcément une valeur mise systématiquement en avant. On se souviendra, pour nous français, de la fâcheuse manière dont nos élus nationaux ont foulés avec allégresse le vote négatif du 29 mai 2005 sur l'injonction du même président qui aujourd'hui veux faire passer l'instauration de l'Europe bunker en destinée inévitable. Quant à savoir s'il était judicieux de tirer un trait sur une décision du peuple, le président à prévenu le " débat est derrière nous ". Fermer le ban !

"l’Europe n’est plus un choix, mais une nécessité"

Plus question donc  de se coller un masque sur le visage pour chanter les louanges de l'Europe refondée par l'Allemagne, non, désormais il tire à visage découvert. De toute façon, tout est décidé et d'ailleurs les citoyens n'auront pas le choix et en plus ils ne voteront pas ( le référendum ? quelle horreur !)  : "l’Europe n’est plus un choix. L’Europe est une nécessité" a dit Nicolas Sarkozy.

Nous voila donc prévenu : dès lundi il sera temps d'apprendre la langue de Goethe en version accélérée et s'agenouiller devant le drapeau de cette nouvelle Europe. Bon réveil !

© Dominique Doudier