Eurocollaps: le précédent grec

Normalement, quand un pays devient un cas désespéré et ne peut pas payer ses dettes, comme l'Argentine il y a  une vingtaine d'années et la Grèce aujourd'hui, le pays déprécie sa monnaie pour rembourser sa dette avec du papier sans valeur. Cette dépréciation peut être douloureuse, mais elle  a l'avantage de rendre le pays plus compétitif. C'est la façon dont les pays ont géré leurs économies depuis des temps immémoriaux, et il reste pour eux le moyen le plus probable à les gérer.

Supposons que quelque part, comme par magie, le nouveau traité entre en vigueur pour tout le monde dans la zone euro pour couper les dépenses et obtenir de la discipline financière, selon les souhaits de l'Allemagne: que va-t-il se passer ? Eh bien, l'économie Eurozone s'effondrera    immédiatement. Comment savons-nous cela ?
Parce qu'au moment où la Grèce a tenté de résoudre ses problèmes en adoptant une «austérité», son économie s'est effondrée immédiatement. Comme les dépenses ont diminué, le PIB a diminué. Et comme le PIB a diminué, les recettes fiscales ont diminué. Et comme les recettes fiscales ont diminué, le déficit a gonflé. Et comme le déficit gonflé, la Grèce a dû couper davantage de dépenses. Et ainsi de suite.

Le problème de l'Europe n'est pas un problème budgétaire. Le problème de l'Europe est que ses pays à économies très différentes sont obligés de fonctionner avec la même devise.
(source) (en anglais)