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24 février 2012

Le Pen-Mélenchon : Le dérapage de France 2

Marine Le Pen était à son tour, jeudi soir sur France 2, l’invitée de l’émission-star  « Des paroles et des actes », structurée chaque  fois  (en plusieurs séquences)  autour d’un candidat à la présidentielle. Avant même que l’émission ne démarre, les choses se présentaient pourtant mal car la présidente du Front national –qui avait déjà eu l’occasion d’affronter le candidat du Front de gauche sur BFM-TV- refusait cette fois la confrontation.  Motif : les injures dont Jean-Luc Mélenchon la gratifie depuis un mois dans ses meetings (la qualifiant, par exemple, de « semi-démente »). A cela s’ajoute, a-t-on appris jeudi soir, que Mélenchon ne serait qu’un « leurre » et la « voiture-balai » de François Hollande.
Mélenchon méconnaissable
Mais l’équipe de France 2 –compétente et d’ordinaire beaucoup mieux inspirée- s’est obstinée, croyant avoir trouvé « la » bonne idée (de surcroît « vendeuse ») avec ce match Le Pen-Mélenchon. Palabres. Finalement, une solution (étrange)  semblait avoir été trouvée avec l’organisation d’un premier débat (intéressant et courtois celui-là) entre Marine Le Pen et Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. En fait, rien n’était réglé car, en fin d’émission, a surgi le deuxième (ou le « vrai » débat). Le problème, c’est que Jean-Luc Mélenchon  -qui faisait jusque-là une campagne présidentielle impressionnante- est arrivé tendu comme un arc, la bouche sèche, avec (par moments) presque un rictus. Un Mélenchon méconnaissable.
Personne n’a été dupe
Or, en face, pour ne rien arranger, Marine Le Pen, elle-même tendue, s’est montrée intraitable.  Elle a très sèchement pris à partie David Pujadas pour s’être obstiné à organiser ce débat dont elle ne voulait pas et qui était, à ses yeux, inadmissible, compte tenu, a-t-elle dit, des injures lancées à travers elle aux électeurs qui lui font confiance. Puis elle a exigé des excuses de Mélenchon, qu’elle n’a évidemment pas obtenues.  L’affrontement est resté (de très peu)  verbal, mais il a été très violent. Quant à David Pujadas, au lieu de tout stopper, il a feint de donner la parole à l’une puis à l’autre. Dans quel but ?  Personne n’a été dupe.   
A oublier d’urgence
Il y a dans cette affaire deux grands perdants : le bon sens et… la démocratie. France 2, souvent remarquable, a trébuché lourdement jeudi soir avec son obstination incompréhensible. Très mal à l’aise, Mélenchon, jusqu’ici séducteur, a montré de lui  le pire des visages. Quant à Marine Le Pen, combien de téléspectateurs –qu’ils partagent ou non ses convictions- ne lui auront-ils pas donné ponctuellement raison, l’espace d’un soir ? Comment, en effet, peut-on proposer sérieusement à quelqu’un de discuter, en direct et devant les caméras, avec un interlocuteur qui vous a au préalable injurié à ce point, donc (en bon français) répudié ? Un moment de télévision à oublier d’urgence.

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