Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
DISSIBLOG
10 avril 2013

L'Euro, une dictature assumée

Un double aveu de Helmut Kohl

1 - On a imposé l’euro de façon dictatoriale à des peuples qui n’en voulaient pas.

2 – L’objectif n’était pas économique mais idéologique.

Le propos date de 2002. Mais il vient seulement d’être publié, dans la thèse de doctorat d’un journaliste, Jens Peter Paul.

L’idéologie, c’est l’obsession, d’Allemands traumatisés par le nazisme, de la paix en Europe. Helmut Kohl paraît sincère. Il faut faire l’Union européenne pour garantir la paix. Et pour qu’il y ait une vraie union il faut qu’il y ait une seule monnaie : « Les nations qui ont une monnaie commune ne se sont jamais fait la guerre. Une monnaie commune est davantage que ce avec quoi vous payez. »

Il rappelle que plusieurs dirigeants européens de l’époque, et surtout François Mitterrand, lui demandaient de pousser à la roue. « Ils pensaient – et ils avaient raison – que si l’Allemagne n’adoptait pas l’euro, personne ne le ferait. Et à propos de la situation en Allemagne, ils disaient : si Helmut Kohl ne le fait pas passer, personne d’autre ne le fera. Les décisions ont émergé de ces positions de base. »

Il dit aussi qu’il lui a fallu « des années » pour construire la confiance au gré des négociations, pour convaincre les autres dirigeants… « Et cela a payé, par exemple pour la banque de Francfort », dit-il en faisant référence à la concession faite par la France et la Grande-Bretagne que la Banque centrale européenne soit basée à Francfort…

« Je savais que je ne pourrais jamais gagner un référendum en Allemagne. Nous aurions perdu tout plébiscite sur l’introduction de l’euro. C’est très clair. J’aurais perdu. » A 70 contre 30%. Parce que l’opposition sociale-démocrate « ne serait pas allée sur le champ de bataille en faveur de l’euro », et parce que les Allemands de l’Est venaient de découvrir le vrai deutschemark et n’avaient pas envie de le perdre. Mais « je voulais apporter l’euro parce que pour moi cela signifiait le caractère irréversible du développement européen… Pour moi l’euro était synonyme d’une Europe qui va plus loin… »

Mais en mettant ces idées en pratique il a bien conscience d’avoir agi « comme un dictateur ».

Publicité
Publicité
Commentaires
DISSIBLOG
Publicité
DISSIBLOG
Newsletter
Derniers commentaires
Publicité