FN et démocratie

Dimanche dernier, le peuple suisse a voté par référendum une limitation de l’immigration, revenant à sa politique traditionnelle en la matière, en place jusqu’en 2002. Celle-ci instaure des contingents de permis de travail, fixés en fonction des besoins du marché suisse, plus ou moins élevés selon les secteurs de l’économie.

Au-delà du résultat courageux, nous ne pouvons que souligner ce bel exemple de démocratie. En effet, la Suisse n’en est pas à son premier référendum : on en compte 114 d’initiative populaire depuis 1981, soit un peu moins de 5 par an. Malgré ce nombre élevé, la participation de dimanche à 56% révèle combien les suisses sont attachés à ce dispositif.

Ce résultat, obtenu alors que l’ensemble du patronat et la majorité de la classe politique appelaient au rejet de la proposition, rappelle surtout que le peuple est le seul souverain.

Les élites françaises aiment y voir une dérive populiste. En novembre 2009 déjà, lorsque la Suisse votait l’interdiction des minarets sur son territoire, de nombreuses voix s’étaient élevées. Pour ces mêmes élites, le peuple n’est souverain que s’il pense comme elles…

En France, le référendum d’initiative populaire est inscrit dans la constitution depuis 2008, sans pour autant que le peuple n’ait été consulté une seule fois depuis. Pourtant, comme la Suisse, la France fait face une immigration incontrôlée, qu’elle n’arrive pas à assimiler dans la situation actuelle de chômage et de croissance quasi-nulle.

Le Front National est le seul parti à vouloir faire entendre la voix du peuple par le référendum, sur des questions qui touchent la nation et l’avenir de notre pays. Nos voisins le font, pourquoi pas nous ?

Marion Maréchal Lepen