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21 mai 2014

Rames de TER trop larges : et si on les virait TOUS ?

Il y a quelque chose de délicieusement ubuesque, tragiquement drôle, éblouissant d'hypocrisie à entendre les explications alambiquées des "responsables irresponsables" de la commande de 182 rames TER Régiolis d'Alstom et des 159 Regio 2N de Bombardier, qui devaient entrer en service progressivement jusqu'à fin 2016. Sur Europe 1, mercredi matin, Jacques Rapoport, président de Réseau ferré de France, a cette phrase insensée : "Nous avons 50 millions d'adaptation de l'infrastructure à mettre en oeuvre au regard de milliards d'investissements pour le matériel roulant. C'est moins de 1 % de la dépense !" Sauf que cette estimation ne tient pas compte des coûts internes, c'est-à-dire du temps passé (ou plutôt perdu) par les équipes de RFF et de la SNCF à régler ce bug. Il passe aux pertes et profits l'effet désastreux sur le moral des voyageurs (dont personne ne semble se préoccuper) des délais avant la mise en service du nouveau matériel. Vous verrez : dans six mois, la vraie addition aura doublé...

Le dirigeant d'une entreprise privée qui aurait commis une telle bourde s'excuserait auprès de son conseil d'administration, de ses salariés, de ses actionnaires. Là, non ! L'État paiera donc le contribuable. Pourquoi, dès lors, en faire un fromage ? On découvre par la même occasion que la guerre fait rage entre la SNCF, exploitant le matériel roulant, et Réseau ferré de France, gestionnaire des infrastructures. Créée en 1997, cette structure devait alléger la SNCF, devenue un monstre administratif. On perçoit que, depuis, les deux machins" n'ont cessé de se faire la guerre, de plaider pour leur paroisse et ne s'entendent que pour faire les poches de l'État actionnaire et des contribuables.

Faire un exemple

La suite est aussi risible que bête à pleurer. Il reste encore 1 300 quais de gare à travers la France à raboter ! A-t-on déjà vu travail d'Hercule aussi débile que d'envoyer des ouvriers du BTP scier, limer, couper des kilomètres de béton sous prétexte qu'avant eux une pagaille administrative et bureaucratique ajoutée à une mésentente entre deux sociétés sous tutelle de l'État ont abouti à un tel gâchis ? Trouvera-t-on un jour les "coupables" ? Un rapport sera-t-il diligenté pour "dégager les responsabilités" ?

Et si on faisait un exemple ? "Tuez-les tous, Dieu y reconnaîtra les siens", avait lâché Arnaud Amaury, archevêque de Narbonne et légat pontifical chargé de réprimer l'hérésie cathare durant la croisade des Albigeois au moment du sac de Béziers ! Et si on faisait la même chose avec les deux têtes pensantes de RFF et la SNCF. Et si, pour l'exemple, Jacques Rapoport, numéro un de Réseau ferré de France, et Guillaume Pepy, son homologue à la tête de la Société nationale des chemins de fer français, étaient renvoyés dans leurs foyers ou condamnés à raboter des quais de gare...


Chiche ! Appliquons le même principe à nos politocards, dont l'incompétence n'a d'égale que la veulerie ....

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