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25 octobre 2014

Le retour du faux karsher

Lors de son retour, le 19 septembre, il avait promis de travailler au « rassemblement » et affichait sa « volonté d'apaiser les tensions ». Un mois plus tard, la stratégie a changé. Au fil de ses meetings, Nicolas Sarkozy retrouve les accents droitiers de la campagne présidentielle de 2012.

jul29062005L'ordre et la sécurité

À Lambersart, le 25 septembre, il a dénoncé la « politisation des syndicats » et renouer avec le slogan du « travailler plus ». À Vélizy, le 6 octobre, il a promis de réécrire la loi Taubira sur le mariage pour tous.

Deux jours plus tard, à Toulouse, il a endossé son ancien costume de ministre de l'Intérieur estimant qu'il n'en avait « pas fait assez » en matière de sécurité et qu'il faudra rétablir l'ordre et la sécurité.

Clin d'œil au FN

Le 9 octobre, à Saint-Cyr-sur-Loire, il a encore haussé le ton, fustigeant tout à la fois « l'assistanat national » et l'Europe qui ne maîtrise pas ses flux migratoires. Il a estimé qu'il ne fallait pas « juger » les électeurs du FN : « Nous les avons entendus et notre façon de les respecter sera de leur répondre par des engagements précis. »

"Le tourisme des droits sociaux"

Le discours de Nicolas Sarkozy s'est encore musclé sur l'immigration, mardi dernier, lors de son meeting à Nice, puis jeudi, à Toulon, une région où la droite classique est en concurrence avec l'extrême droite. « Je veux mettre fin au tourisme des droits sociaux dans notre pays. Nous ne pouvons plus nous offrir le luxe de distribuer un certain nombre d'allocations à des personnes en France illégalement », a-t-il déclaré devant près de 3 000 personnes.
Contre l'Europe de Schengen

Il a lancé un appel à boycotter le traité de Schengen sur la libre circulation des personnes en Europe : « Nous devons dire à nos partenaires que nous n'appliquerons plus les dispositions du traité tant qu'un nouveau traité n'aura pas été négocié. » Allant même jusqu'à poser un véritable ultimatum : « Si on ne réforme pas Schengen, et bien nous quitterons Schengen. » Une menace qu'il avait déjà brandie le 11 mars 2012, reprenant le précédent discours de Toulon de décembre 2011.

Le noyau dur de la droite

Ce positionnement très à droite n'est pas pour déplaire aux sympathisants de l'UMP, traditionnellement plus à droite que leurs dirigeants. Selon un sondage Odoxa pour la presse régionale, Nicolas Sarkozy est désormais plébiscité par 73 % des électeurs de la droite pour la présidence de l'UMP.

L'ancien président n'a aucun doute sur sa victoire à la tête du parti. Encore faut-il qu'elle soit écrasante pour lui permettre d'apparaître comme le chef incontesté de l'opposition et son candidat naturel pour la présidentielle de 2017. Nicolas Sarkozy aura alors tout le temps d'adoucir son image et son discours pour renouer avec les centristes.

Mais peut-être ce revirement ne sera-t-il pas même nécessaire. Nicolas Sarkozy n'exclut pas que la gauche, laminée par cinq ans de pouvoir, sera éliminée dès le premier tour. Il lui suffirait alors de s'appuyer sur le noyau dur de la droite pour se qualifier. Face à Marine Le Pen.

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