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12 décembre 2014

Sardou: arrêtons d'être cons !

Le plus grognon de nos chanteurs est de retour : Michel Sardou, 45 ans de carrière, ne se reconnaît plus dans cette France qui part en vrille et le dit franchement dans une interview accordée au Figaro. Dernière polémique qui le hérisse : l'interdiction des crèches de Noël dans les lieux publics. "Qu'est-ce que c'est que ces conneries, ça dérange qui ?" lance-t-il tout de go, en précisant qu'il n'est pas un fervent catholique.

"On va peut-être interdire les bûches de Noël, aussi ? Au nom de la laïcité, détruisons les églises pendant qu'on y est, faisons de la cathédrale de Chartres une grande HLM. Supprimons le kippour, le ramadan. C'est n'importe quoi ! Je vais défiler tout seul de la Nation à République avec une pancarte Arrêtez tout, Arrêtons d'être cons !"

Deuxième sujet qui fâche : le travail le dimanche et l'opposition que le projet suscite. Là encore, le chanteur voit rouge. " Mais pourquoi on casse les pieds des gens ? Ceux qui veulent travailler, ils travaillent et les autres, non ! Moi, je travaille bien le dimanche, personne ne m'emmerde." Même s'il avoue se contreficher de la politique, l'artiste se désole de voir le pays bloqué par les corporatismes, les divisions et un pouvoir déboussolé.

"On prend des décisions qui n'ont rien à voir avec la vie des gens, constate-t-il avec amertume. Il faudrait qu'on ait un mec qui ait le courage de tout mettre à plat. De tout changer. Mais, pour cela, il faudrait que l'on ait aussi un peuple qui ait le courage de l'accepter." Il y a bien Emmanuel Macron, le jeune ministre de l'Économie, qui semble jouir d'un léger crédit à ses yeux, mais "il ne va pas faire long feu", prédit Sardou. "Vous avez vu comment il est traité à chaque fois ! Il se fait jeter comme un lépreux", poursuit-il. "Pour faire passer les réformes, il faut le faire par ordonnance. Point barre."

Quant à François Hollande, son opinion semble désormais établie. Si le nouveau président a bénéficié dans les premiers temps d'une certaine indulgence, Michel Sardou allant même jusqu'à soutenir la taxe à 75 % sur les plus hauts revenus - à titre provisoire, il ne faut pas exagérer -, l'état de grâce est bel et bien révolu. Pour cet artiste qui affirme n'être ni de droite ni de gauche mais un "anarchiste libre", le pouvoir actuel a fait la preuve de son incompétence.

"On va droit dans le mur !" disait-il déjà cet été sur les ondes d'Europe 1 en pestant contre les Français qui avaient voté pour Hollande : "Ils l'ont voulu, ils l'ont eu... Qu'ils se le gardent maintenant, il y en a encore pour trois ans." Si le chanteur reconnaît avoir déjeuné avec tous les présidents de la République depuis François Mitterrand - avec lequel il parlait littérature et chansons -, il s'est dit peu enthousiaste à l'idée de rencontrer un jour François Hollande. "S'il m'invite, précise-t-il au Figaro, je trouverai une excuse polie pour ne pas y aller..." Le carton aux armes de l'Élysée n'est pas près de partir.

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