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13 avril 2015

Droit d'asile: le rapport explosif de la Cour des comptes

Le Figaro publie lundi les meilleurs extraits d'un brûlot de 113 pages où les hauts magistrats dénoncent l'incurie dans la gestion des demandeurs du statut de réfugié et pointent les incroyables lacunes de la réforme Valls-Cazeneuve, qui arrive mercredi en commission des lois au Sénat. Alors que 75% des demandes sont rejetées chaque année en moyenne seuls 1% des déboutés quittent la France. Conséquence, d'après un relevé d'observations provisoires de la Cour des comptes, le droit d'asile ne coûte pas 1 milliard d'euros par an, mais le double si l'on y ajoute l'accueil des déboutés


Résultat de recherche d'images pour "droit d'asile"«Le projet de loi sur la réforme de l'asile (…), ne répond pas à la question centrale de la gestion des déboutés qui provoquent une embolie (…)»; «Tant que la question de l'organisation systématique et rapide de leur retour ne sera pas réglée, le système ne pourra fonctionner correctement» ; «La politique d'asile est devenue la principale source d'arrivée d'immigrants clandestins en France.»… Il ne s'agit pas d'un tract politique mais du cri d'alarme lancé au gouvernement par la Cour des comptes dans un document explosif que Le Figaro révèle lundi.

Un coût de plus de deux milliards d'euros

En 113 pages d'«observations provisoires» sur «l'accueil et l'hébergement des demandeurs d'asile», qui attendent désormais les réponses de Beauvau et Matignon, les hauts magistrats de la rue Cambon dépeignent une détérioration de la situation bien plus grave qu'on ne l'imaginait. Ils chiffrent le coût de l'asile à plus de 2 milliards d'euros par an pour la collectivité nationale. Deux fois plus que les estimations concédées jusqu'alors par les autorités. Car au coût de ceux qui arrivent s'ajoute celui de ceux qui ne repartent pas (selon les Sages, seulement 1 % des déboutés quitteraient le territoire français).

Une «forme de renoncement»

Sur les éloignements justement, la Cour assure qu'«il a été noté une "forme de renoncement" dans certaines préfectures à cause de l'absence de directive claire du gouvernement en ce sens et de la sensibilité politique et médiatique du sujet, et tout particulièrement des familles déboutées du droit d'asile. L'affaire dite "Leonarda Dibrani" en octobre 2013 n'a fait que renforcer ce phénomène». Un réquisitoire impitoyable, alors que s'ouvre au Sénat, mercredi, les débats en Commission des lois, sur cette réforme Valls-Cazeneuve sévèrement critiquée pour son manque de sincérité, de réalisme et d'ambition.

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