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5 mai 2015

Officiel: le droit de propriété n'existe plus

 Maryvonne, mise à la porte de sa maison par des squatteurs. Et ce en toute légalité !


L'octogénaire avait rencontré un homme, voici une quinzaine d'années. Le couple partageait son temps entre le domicile de son compagnon, à Saint-Domineuc, à 30 km de Rennes, et la maison rennaise. Au fil du temps, le couple a pris ses habitudes à la campagne. Le mois dernier, le compagnon est décédé. Ses héritiers ont demandé à Maryvonne de quitter la longère de Saint-Domineuc. Pour aller où ? Des squatteurs avaient repéré la maison de Rennes à l'automne 2013. La police a fait échouer une première tentative d'occupation. Mais les marginaux sont revenus et se sont présentés, quelques jours plus tard, aux riverains comme leurs nouveaux voisins. Il faut du culot et une bonne connaissance des textes.


La loi du 5 mars 2007 fixe les règles. Si le propriétaire n'a entrepris aucune démarche avant 48 heures, les squatteurs peuvent invoquer la loi sur le domicile


Et ils ne s'en privent pas. Le texte est affiché sur la porte de la maison de Maryvonne ! La quinzaine d'occupants a changé les serrures, installé des barbelés au pied des murs du jardin, planté des tessons de bouteille sur un muret.

« Ils menaçaient d'appeler la police si j'essayais d'entrer, raconte le fils de la propriétaire. J'aurais commis une violation de domicile. J'ai eu du mal à me contenir. » 

Maryvonne a engagé une procédure qui ressemble à un marathon judiciaire. Me Philippe Billaud va demander au tribunal d'instance d'agir en référé. « Il y a cinq étapes procédurales, liste le juriste. Les squatteurs peuvent encore demander deux mois de délai avant de quitter les lieux. »

Largement de quoi provoquer des insomnies. « Depuis des jours, je ne mange plus, pleure Maryvonne. Comment peuvent-ils avoir tous les droits sur ma maison ? Quand je pense qu'ils ont tout cassé… » La façade est taguée. Les arbres dans le jardin ont été abattus. Des cloisons ont été détruites.


Les squatteurs étant insolvables, la rénovation sera à la charge de la propriétaire.


 « C'est la loi, soupire-t-elle. Mais les pouvoirs publics pourraient peut-être me dépanner pendant quelques semaines et m'offrir un logement ? »

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