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26 juin 2015

Grexit: qui a le plus à perdre ?

Pourquoi les négociations entre l'Europe et la Grèce sont-elles interminables? L'Union européenne ne survivrait pas nécessairement à un Grexit, estime Nathalie Janson, professeur à Neoma Business School.


Résultat de recherche d'images pour "grexit"Un accord, aujourd'hui, pour débloquer les sept milliards d'euros qui permettraient à la Grèce de payer le FMI le 30 juin? Il pourrait être annoncé en début d'après-midi, avant la réunion de l'Eurogroupe, estiment les optimistes. Mais les points de blocage sur la TVA et les retraites restent forts, et les dernières déclarations d'Alexis Tsipras sur le FMI, qui conteste sa proposition d'augmenter l'impôt sur les sociétés, sont inquiétantes: "Soit c'est qu'on ne veut pas d'accord, soit c'est qu'on soutient des intérêts particuliers".

Depuis l'accord préliminaire du 20 février dernier, les négociations patinent. L'analyse de Nathalie Janson, professeur d'économie à Neoma Business School.

Pourquoi, à chaque fois qu'un accord est annoncé, est-il démenti dans les instants qui suivent?

Ce qui est étonnant, c'est que le même épisode se répète à l'infini. Mais cela s'explique. On est en train d'écrire l'histoire et les règles de l'euro. Il n'y a pas de manuel pour cela. Le gouvernement grec pousse pour voir jusqu'où il peut aller. De l'autre côté par contre, les européens ne se sont pas accordés. Certains, en Allemagne, sont prêts à un Grexit, d'autres veulent le maintien de la Grèce. Un des facteurs qui contribue à la lenteur des négociations, c'est le soutien continu de la BCE aux banques grecques. Si l'Europe voulait vraiment mettre la pression sur la Grèce, elle le ferait cesser. Je suis réservée sur l'idée que l'on trouve un accord aujourd'hui.

L'Europe a-t-elle plus à perdre que la Grèce en cas de Grexit?

En effet, l'Europe n'a pas envie que la Grèce sorte. L'euro a été conçu comme un chemin de développement commun à plusieurs pays. Si l'un s'en va, la crédibilité du projet est remise en cause. C'est sans commune mesure avec ce que risque la Grèce. Passé le moment de panique d'une sortie de l'euro, une dévaluation de la monnaie apporterait une bouffée d'oxygène à l'économie. Bien sûr, cela ne règlerait le mal structurel dont souffre la Grèce. Une grande partie de l'économie privée est souterraine. C'est un pays qui n'a pas de modèle économique. Dans l'euro ou en dehors de l'euro, les perspectives sont pessimistes de toutes façons.

La zone euro est-elle mal conçue?

Même si on trouve un accord permettant de payer le FMI, même si on continue à effacer la dette, cela ne résoud rien. L'union monétaire préalable à l'union politique, telle qu'elle a été conçue, pose problème. Tous les pays ne peuvent pas avoir la même politique économique. Les anglo-saxons, plus pragmatiques, l'avaient déjà noté à la naissance de l'euro.


ND: lesquels ont poussé la Grèce dans les bras de l'UE. Pour mieux la torpiller ...

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