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29 mai 2018

Crise italienne : quelques éléments de réflexion

Mais à quoi joue donc l'U€ ?

L'incertitude italienne est loin d'être levée : pour Carlo Cottarelli former un gouvernement est "une mission déjà promise à l'échec" (Le Monde). Ce partisan de l'austérité budgétaire n'a aucune chance d'obtenir une majorité de la part de parlementaires élus sur une promesse rigoureusement inverse (cherchez l'erreur ...).
Le scénario désormais : expédier les affaires courantes, jusqu'à de nouvelles législatives annoncées après l'été, voire en 2019 (!). La grande question est ... celle que pose Marco Guili du European Policy Center : "le refus de Mattarella pousse la Ligue et 5* vers une campagne anti-Euro qu'ils avaient évitée jusqu'à maintenant. Est-on sûr que c'est moins risqué que la nomination de Savona (le ministre de l'économie eurosceptique qui a provoqué le véto du Président italien, NDLR) ?"

3 points de réflexion éminemment "politiques"

1) Contrairement à ce qui est dit la nomination de Carlo Cottarelli, ex cadre du FMI n'est pas une option "technique" mais un acte politique. Cottarelli est un opposant déclaré au programme que voulait mettre en œuvre la majorité élue.

2) Or libre à chacun bien sûr de penser ce qu'il veut de 5* et de la Ligue, mais force est de constater que les Italiens avaient fait -- sans aucune ambiguïtés -- de ces deux partis anti-système la première force du pays. Ils totalisaient 50% des suffrages exprimés lors des législatives de mars, largement devant les sociaux-démocrates (19%) et la droite berlusconienne (14%).

3) La semaine dernière, David Adler, un chercheur en science politique (Oxford/Brown University) publiait un article dans le NY Times (pas exactement Populist Daily) dans lequel il montrait, chiffres à l'appui -- qu'en Europe comme aux US -- la fraction de l'opinion la plus hostile à la démocratie n'étaient se trouvaient pas aux extrêmes mais... chez les centristes. Ça nous avait intéressés quand nous l'avions lu, mais on s'était dit, "il pousse un peu Adler, quand même"... aujourd'hui on en est beaucoup moins sûrs.

source: TTSO (plutôt europhile ...)

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