Chances pour la France, suite ...
Un homme qui aurait agressé une policière à Calais samedi soir a été relâché sans risque de poursuites après sa garde à vue. En effet, aucun traducteur habilité par la justice ne parlait la seule langue que l’homme semblait maîtriser. Les syndicats s’inquiètent d’une possible multiplication de ce genre de cas, et d’une justice non rendue dans les cas d’agressions d’agents de police.
Quand la langue contrarie la justice. Un homme soupçonné d’avoir violemment agressé une policière à Calais (Pas-de-Calais) samedi 26 mai en soirée a dû être libéré, faute de traducteur compétent pour l’informer, relate Europe 1.
Ce soir-là, la policière en patrouille avec plusieurs collègues repère quatre hommes en train de découper la bâche d’un poids lourd sur le parking d’un magasin Carrefour. Les agents s’interposent. L’un des hommes, d’origine éthiopienne, s’en prend alors à la policière. Elle reçoit un coup de poing au visage et un coup de genou dans la jambe, qui lui vaudront six jours d’incapacité totale de travail (ITT).
« Ils vont se croire au-dessus des lois »
Interpellé dans la foulée par une unité de la brigade anticriminalité (BAC), le suspect est placé en garde à vue. Mais il reste silencieux, faisant comprendre aux policiers qu’il ne parle que le konso, un dialecte éthiopien. Or, aucun des traducteurs habilités du tribunal de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) ne maîtrise cette langue.