Di Maio pire que Salvini ?
C'est sans doute ce que doit se dire Macron. Alors que Salvini, suite à l'extradition de Battisti, a reproché vertement à la France de continuer à héberger d'autres terroristes d'extrême gauche responsables de meurtres et d'attentats divers en Italie pendant les années de plomb, c'est au tour de Di Maio de s'en prendre à la France. Et avec une certaine fourberie, pour ne pas dire une fourberie certaine ! Il accuse en effet Paris « d'appauvrir l'Afrique », via le franc CFA, et donc d'aggraver la crise migratoire en Europe. Ce faisant il actionne habilemnet trois leviers
- le levier humanitaire, attribuant en partie l'appauvrissement de l'Afrique à la France, et donc les phénomènes migratoires qui en découlent
- le levier anticolonial, ce qui ne peut que mettre Macron en porte à faux après ses propos controversés sur l'Algérie
- le levier souverainiste et monétaire, ce qui n'est pas sans habileté, car pouvant aisément se transposer à une autre union monétaire supra nationale, l'euro.
Le gouvernement français ne s'y est pas trompé: outré, le cabinet de Nathalie Loiseau, ministre chargée des Affaires européennes, a convoqué ce lundi 21 janvier, en fin d'après-midi, l'ambassadrice d'Italie, Teresa Castaldo, pour obtenir des éclaircissements sur la charge du vice-président du Conseil italien contre la France. Ce qui n'a nullement démonté ce freluquet de 32 ans que personne n'avait vu venir:
Di Maio s'est même permis d'appeler l'UE à adopter des sanctions contre la France et d'autres pays « qui exploitent l'Afrique ».
Utiliser l'U€ contre Macron, il fallait oser ...