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1 avril 2019

Novlangue et ... contre novlangue !

Les ARc-en-cieux manipulateurs LBGT s'alarment de voir leurs adversaires retourner contrre eux leurs propre rhétorrique Ainsi David Paternotte , sociologue de l’Université libre de Belgique qui a dirigé un ouvrage collectif sur les campagnes antigenre en Europe, imagine pour Le Monde un vaste complot fomenté au sein du Vatican :

Il faut citer en particulier un livre qui a fait date, The Gender Agenda, de Dale O’Leary (1997). Cette journaliste américaine, proche de l’Opus Dei, a élaboré une pensée conspirationniste sur le genre, concept utilisé, selon elle, pour « déconstruire » les sexes. Elle a accusé les associations qui luttaient pour l’égalité des droits à l’ONU de cacher, sous l’apparence d’un combat honorable, des revendications comme la gestation pour autrui. Le Vatican a alors élaboré une contre-attaque en s’appuyant sur la théorie gramscienne : il a cherché à propager ses idées en subvertissant des notions progressistes. La lutte contre l’avortement est devenue le « droit à la vie » et l’opposition à l’adoption par les couples de même sexe s’est transformée en « défense de la famille ».

Comment cette stratégie, utilisée par un micro-Etat dans le cadre du dialogue au sein des organisations internationales, a-t-elle pu se transformer, un quart de siècle plus tard, en un mouvement international ?

Sous les pontificats de Jean Paul II, et surtout Benoît XVI, ces idées ont été diffusées au sein de certains réseaux catholiques conservateurs, ce qui leur a permis de sortir des arcanes du Vatican. Petit à petit, de nombreux acteurs, notamment au sein de la droite populiste et de l’extrême droite, ont saisi l’intérêt stratégique de ce discours ainsi que les liens qui pouvaient être faits avec d’autres combats. En Russie, Vladimir Poutine a ainsi très vite compris que, sur ces questions, il pourrait incarner des valeurs opposées à celles de l’Union européenne, une institution concurrente qui soutient les revendications des femmes et des minorités sexuelles.

[…] les acteurs qui se mobilisent contre la « théorie » du genre se sont professionnalisés et ils disposent désormais de relais politiques puissants. Lorsqu’un ministre comme Matteo Salvini intervient au rassemblement annuel du Congrès mondial des familles, comme cela sera le cas le 30 mars prochain à Vérone, en Italie, il offre une visibilité sans précédent à cette organisation qui chapeaute de nombreuses associations antigenre. Les partisans de ces campagnes sont désormais aussi bien organisés que les militants féministes et LGBT.

On note par ailleurs une accélération de la mise en réseau de ces acteurs, qui forment une constellation extrêmement hétéroclite : certains sont religieux, d’autres non, ils sont souvent issus de différentes confessions chrétiennes et ils affichent des tendances politiques variées. En Amérique latine, les catholiques et les évangélistes convergent ainsi vers une même lutte, alors que sans l’invention d’un ennemi commun, ils ne se parleraient pas. Au niveau de l’Union européenne, le rapport de force est encore favorable aux droits des femmes et des minorités sexuelles, mais les élections européennes et la désignation d’une nouvelle Commission seront cruciales pour l’avenir de ces questions.

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