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25 septembre 2019

Comment rallumer l'antisémitisme ...

Alain Soral condamné à deux ans de prison et 171 000 euros pour être le président d’Égalité & Réconciliation et à cause d’un rap Gilets jaunes

Aujourd’hui, 19 septembre 2019, le tribunal correctionnel de Bobigny condamne l’écrivain Alain Soral à deux ans d’emprisonnement dont six mois assortis du sursis avec mise à l’épreuve pour une durée de trois ans. L’épreuve consiste en trois mesures : 210 heures de travaux d’intérêt général, soit pour un temps plein un mois et demi de travaux forcés, suppression de la publication incriminée sous astreinte de 1 000 euros par jour de retard et indemnisation des « victimes ». Le total des condamnations pécuniaires pourrait dépasser les 171 000 euros : 45 000 euros d’amende, publication du jugement dans le journal Le Monde pendant 15 jours (en estimant à 4 000 euros chaque publication, car le prix du caractère, espaces comprises, est astronomique) et surtout 10 000 euros à verser en réparation à chaque partie civile dont les frais d’avocats sont pris en charge par Alain Soral à hauteur de 1 000 euros (les parties civile étaient six (Licra, Uejf, SOS Racisme, J’accuse, Mrap et Ldh).

L’écrivain est condamné uniquement parce qu’en tant que fondateur et président de l’association Égalité & Réconciliation il est tenu pour être le directeur de la publication du site éponyme, responsable donc des publications incriminées. En fait de publication il s’agissait d’un clip de rap, le rap des Gilets jaunes. Un rap dans lequel rien n’apparaissait comme répréhensible au premier abord. Mais les associations qui avaient déclenché les poursuites sur citation directe prétendaient décoder les propos et images : le brasero d’un rond-point Gilet jaune devenait à leur yeux « un bûcher », le mot parasite était traduit comme volonté d’extermination totale et les photos de Rothshild, Attali, BHL et Drahi qu’on y jetait devenaient « l’oligarchie juive » dont « le projet de domination » apparaissait par la référence à la Palestine et à la chaîne i24news. Quinze secondes d’images sur un clip de quatre minutes et trente-deux secondes ont convaincu les magistrats de Bobigny. Isolées et surtout décodées, ces images et ces propos étaient par magie devenues diffamation du Juif, injure envers le Juif et provocation à la haine contre le Juif.

Avec de tels procédés le message est clair : personne dans ce pays, quels que soient les propos qu’il tient, ou même qu’il ne tient pas, qu’il les ait tenus il y a deux heures ou trente ans, qu’il les assume ou les nie, misérable ou chef de l’État (pensons au sort fait à Mitterrand sur la fin), plus personne n’est à l’abri de la calomnie. Vous et moi risquons d’être jetés publiquement en pâture à la vindicte des aveugles et des sourds qui tiennent ce malheureux pays. Les radios, les chaînes et la presse nous dénonceront à l’Opinion et armeront le bras du premier écervelé venu. Car comme le disait Hazziza : « Notre Justice à nous va passer. »

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