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21 octobre 2020

Après la débâcle sanitaire, la débâcle sécuritaire

De fait, la France est à la fois horrifiée et révoltée après l’atroce assassinat du professeur de collège, Samuel Paty, vendredi dernier à Conflans-Sainte-Honorine, victime d’une « fatwa » lancée par un parent d’élève. Malheureusement, cette France aujourd’hui en émoi se réveille bien tard pour crier son indignation car ce qui vient d’arriver est le résultat de sa lâcheté et de sa tartufferie affichées depuis des décennies.

Les coups de menton et rodomontades des nos dirigeants actuels ne sont que le cache-misère de leur parfaite incurie ayant permis à l’islam radical de faire son lit dans notre « cher vieux pays », selon la formule gaullienne. Désormais, les fondamentalistes s’y sentent en pays conquis. Ils voient parfaitement qu’en face il n’y a aucune résistance des autorités – bien au contraire ! – et se permettent, en toute impunité, d’attiser la haine sur les Français « de souche ». Le lanceur d’alerte Éric Zemmour faisant à ce titre figure de bouc-émissaire de choix. Dans le même temps, ils surfent habilement sur les repentances gouvernementales à répétition (colonisation, esclavage, indigènes de la République, guerre d’Algérie…) afin d’exacerber le sentiment de culpabilité instillé dans la population autochtone.

Victimisation et culpabilisations sont les deux mamelles de leur hégémonisme

Depuis des décennies, la peur de paraître « islamophobe » a rendu la France et ses dirigeants très lâches ! Cacher la poussière sous le tapis est devenu, depuis longtemps, la stratégie commune de l’État et de ses services publics : Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (APHP), universités, police, gendarmerie, administrations pénitentiaires et, bien entendu, Éducation Nationale. Samuel Paty est la dernière victime en date de cette lâcheté institutionnalisée : on dit que la rectrice de son académie était sur le point de le sanctionner suite aux plaintes de parents d’élèves activistes communautaristes dont Hajj Brahim, aujourd’hui en garde à vue et qui, semble-t-il, était inscrit au fameux fichier “S” !

Cette lâcheté à combattre l’islamisme est la conséquence du clientélisme de la gauche dure (et moins dure) qui a inventé le « racialisme » aujourd’hui promu par La France Insoumise pour faire rempart à toute velléité de résilience. Cette idéologie morbide tend à déconstruire notre socle de valeurs et fait la part belle à ceux qui veulent « abattre les statues ». Jean-François Chemain, enseignant de ZEP et auteur de plusieurs ouvrages(1), explique : « L’institution est entre les mains de la gauche la plus radicale qui nie absolument que l’islam puisse constituer un “problème” en tant que tel. Son programme génétique, depuis Jean Macé, Jules Ferry et Ferdinand Buisson, est l’éradication du catholicisme, rien d’autre. » En d’autres termes, l’institution a ses priorités en termes de lutte contre les « ennemis de la République ». Mais cette lâcheté est aussi celle de la droite qui, à force de vouloir se démarquer du Rassemblement National, s’est fondue dans le moule jusqu’à afficher un encéphalogramme totalement plat.

La France lâche, lobotomisée par les discours lénifiants de la Bien-Pensance défilera, comme à son habitude, en affirmant que « Tout le monde est Prof ». Comme elle a prétendu que tout le monde était « Charlie ». Après chaque drame du genre, tout le monde « est victime » mais tout le monde, dès la prochaine élection et dans une même unanimité, « fera barrage » à ceux qui dénoncent depuis toujours l’immigration sauvage et l’expansionnisme musulman. Réflexe pavlovien de cette France pleutre qui s’est laissé persuader que le Rassemblement National est plus à craindre que l’intégrisme islamique.

Aujourd’hui, la classe politique semble tétanisée. Son monde bisounours du vivre-ensemble s’écroule.

Nonobstant, le seul mot qui sort de la bouche bée des acteurs politiques est « République ». Encore et encore « République » ! Et jamais « France » ou « Français » : ces mots-là sont devenus tabous !

Notre Président, grand va-t-en-guerre à la Don Quichotte, déclare : « Ils ne passeront pas ! » – comme les républicains espagnols face aux troupes franquistes chantaient « No pasaràn » -. Magnifique Macron ! (lire Conflans, et après ?Quant à Gérald Darmanin, il a trouvé le coupable : les réseaux sociaux ! Et, dans la foulée, il ferme temporairement la mosquée ayant relayé la vidéo de Hajj Brahim appelant au lynchage de Samuel Paty. Magnifique, lui aussi ! Et tous appellent à un arsenal juridique « plus fort » pour rendre l’exécutif capable de mener la guerre contre l’islamisme. À l’exemple de Xavier Bertrand qui n’a rien trouvé de mieux que de proposer de renforcer encore la laïcité.

Vraiment, tous magnifiques… s’ils n’étaient pathétiques !

D’autant plus pathétiques qu’eux-mêmes et leurs prédécesseurs se sont employés à lier les mains et les pieds du système législatif français. Le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel – qui se prend désormais pour une sorte de Cour suprême à l’américaine – se sont érigés en censeurs pour faire barrage à toute entreprise un peu énergique cherchant à faire opposition à l’islam conquérant. Rappelons, à titre d’exemple, que lorsque Raymond Barre Premier ministre avait décidé de mettre fin au regroupement familial, le Conseil d’État avait illico invalidé sa décision. Aujourd’hui, n’importe quelle loi qui tente de s’attaquer au communautarisme musulman se voit retoquée par le Conseil constitutionnel. Quant aux décisions de justice, lorsque miraculeusement elles interviennent, notamment celles qui touchent à la nationalité, elles se trouvent immanquablement cassées par la Cour européenne des Droits de l’Homme.

Notre pays de lâches a minutieusement tressé la corde qui est en train de le pendre

Le plus révoltant dans ce chœur d’hypocrites, c’est le sursaut des idéologues totalitaristes qui exploitent cet effroyable fait divers pour tenter de relancer la loi Avia. Ceux-là prétendent sauver la liberté d’expression, dont Samuel Paty est devenu un symbole, en remettant sur les rails une loi destinée à limiter cette liberté ! Une loi qui, dans son inventaire des « idéologies haineuses », citait textuellement « l’islamophobie » ! Ce qui fait que, si l’on s’en tient stricto sensu à ces critères et à la logique du projet, Samuel Paty se serait retrouvé sur le banc des accusés pour avoir « véhiculé une idéologie haineuse ». Au prétexte de lutter contre les radicalisés, les islamo-gauchistes tentent de rétablir la censure des lanceurs d’alerte. Fallait oser. Destruction de nos repères identitaires oblige, ils n’ont pas hésité.

En fin de compte, toutes les belles déclarations de nos politiques, y compris celles qui semblent les plus volontaristes, ne dépassent pas le stade du symbolisme verbal. Surtout quand elles prônent un renforcement de la laïcité. Car, on ne gagne pas une guerre à coups d’« État de droit ». On ne la gagne pas non plus en clouant des plaques à la mémoire des victimes du terrorisme dans les squares comme celle, scandaleusement stérilisée, récemment dévoilée à la mémoire du gendarme Beltrame « Mort victime de son héroïsme » ! Où l’on découvre avec effarement que l’héroïsme est devenu une plaie mortelle. Mais qui s’en étonnera dans un combat où la lâcheté est une règle de comportement.

On gagne une guerre avec des armes et non pas à coups d’« État de droit ». Au gouvernement, on ne s’est toujours pas décidé à fait ce choix… Lâcheté, quand tu nous tiens !

Charles André

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