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25 janvier 2012

L'avenir radieux des bobos souchiens

Jamais Monique, 68 ans, longtemps adjointe à la mairie de Genlis, et sa sœur Danielle, 64 ans, habitant Premières, n’auraient imaginé qu’à l’issue de l’hospitalisation de leur mère, en 2010, dans un service de médecine interne de l’hôpital de Dijon, celle-ci se retrouverait, quelques mois plus tard, avec une note astronomique à payer de sa poche : 137 034 euros ! sans compter les frais de procédure. « Une histoire de fou ! », « un truc de dingue », s’exclament-elles en lançant un « appel au secours ». Tout commence le 28 janvier 2010. Jeanne, alors âgée de 88 ans, et vivant dans sa maison de Premières, est emmenée à l’hôpital du Bocage en urgence par les sapeurs-pompiers. Elle souffre d’un problème pulmonaire nécessitant sa mise sous oxygène. Son séjour au Bocage s’y prolonge jusqu’au 20 août, où la presque nonagénaire, devenue grabataire, est transférée à l’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Champmaillot. Or le CHU de Dijon avait estimé, depuis le 26 mars 2010, que l’état de santé de cette patiente ne relevait plus d’une hospitalisation complète mais d’une prise en charge médicalisée en Ehpad.

Un litige

Durant cette période, un litige a opposé la famille, évoquant la dégradation de l’état de santé de Jeanne, et le service de médecine générale dans lequel elle était hospitalisée. Le médecin-conseil de l’assurance-maladie ayant confirmé l’avis du CHU, une interruption de la prise en charge des frais d’hospitalisation a été communiquée à la patiente et à son avocat. C’est donc le prix total du plein séjour à l’hôpital, du 26 mars au 20 août 2010, qui a été adressé à la retraitée. Le tribunal administratif, devant lequel elle a contesté la note à payer, ne lui a pas donné raison. « Les vieux ne sont plus soignés à l’hôpital ! A peine arrivés, on les oriente sur un Ehpad qu’ils ne peuvent pas payer ! On n’a pas prévu le vieillissement de la population en France ! », s’exclamait hier une des filles de Jeanne, catastrophée. D’autant qu’à la note de 137 034 €, s’ajoutent 1 600 euros mensuels que la retraitée doit aussi sortir de sa poche pour séjourner à l’Ehpad de Champmaillot, alors que sa pension de réversion ne s’élève dans le même temps qu’à 650 €.

Son revenu fiscal de référence n'atteignant que 5 672 €, une hypothèque judiciaire sur ses biens a été autorisée pour une créance de 150 000 €. « Ils vont vendre tout ce qu'elle a ! Il ne restera rien pour payer l'Ehpad. On n'a jamais pensé qu'on en arriverait à cette situation ignoble ! »

Et de faire appel à la « conscience des hommes ».

(source)

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