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11 février 2013

Un cheval peut en cacher un autre

On ne pouvait que s’y attendre (et pourquoi pas l’avouer, on attendait ça avec une certaine gourmandise): les bien-pensants et autre sachants pour les autres commencent sérieusement à patiner dans la semoule. Et plus grave, le populo commence à s’en apercevoir ...

La pantalonnade du mariage pour les escargots (qui sont comme chacun sait alternatifs) à peine digérée, no "so britishs" découvrent avec horreur que leur mal bouffe est non seulement dégueulasse, mais qu’en plus elle pourrait contenir du canasson, crime absolu au pays de sa très gracieuse majesté. Aussitôt Big Média de se saisir de se scandale qualifié à tort de sanitaire, personne n’étant jamais mort d’avoir mangé de la viande de cheval. Mais ce scandale a au moins le mérite de mettre sur la place publique celui de la totale marchandisation de tout et n’importe quoi dans le tant vanté village global de la mondialisation heureuse. Le consommateur aussi passif qu’incrédule (et ruiné, mais ça il ne le sait pas encore) découvre à cette occasion qu’il ne sait absolument pas ce qu’il bouffe, engraissant au passage tout une série d’intermédiaires plus mafieux les uns que les autres. Et pire encore, que ses soit disant gouvernants sont incapables de le renseigner, englués qu’ils sont jusqu’au cou dans le grand bordel planétaire libre-échangiste qu’ils ont eux mêmes mis en place. Ben oui, quand on secrète de la merde, on finit toujours par marcher dedans.

Heureusement les escargots vont pouvoir enfin se marier ...


Addendum: #DavidAssouline, porte-parole du Parti socialiste et sénateur de Paris, a estimé lundi que l'Europe devait "jouer son rôle avec plus d'efficacité et de détermination" face au scandale de la viande de cheval retrouvée en lieu et place du boeuf dans des plats surgelés. "Le cheval roumain est un scandale de la malbouffe qui doit être combattu face aux cyniques et irresponsables qui, pour leurs profits, ne s'arrêtent devant aucune tromperie". La viande en cause, d'origine roumaine, aurait transité par un trader néerlandais, puis chypriote, avant d'arriver chez un fournisseur français, Spanghero, et d'être redirigée vers le préparateur, Comigel, avant d'être redistribuée dans des plats préparés pour Findus et différents distributeurs.

Ben oui coco, c'est ça l'Europe du "libre ensemble". Le bousin déconne à plein tube ? Il en faut encore plus ! CQFD ...

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