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14 mars 2013

Salles de shoot: la fronde des professionnels

 Le collectif pour la prévention des toxicomanies entérine officiellement sa création en commettant son premier fait d'armes : une lettre à Jean-Marc Ayrault pour exprimer « son opposition totale au projet déjà largement médiatisé de salles d'injections de drogues aux toxicomanes avec supervision médicalisée ».Composé de médecins, comme le Pr Jean Costentin, président du centre national de prévention, d'études et de recherches sur les toxicomanies (CNPERT), et le Pr Henri Joyeux, président de la fédération Familles de France, d'associations de prévention et de familles*, le collectif lance aussi un manifeste et demande à être reçu par le Premier ministre et Marisol Touraine.

Contre l'expérimentation scientifique

Le Pr Costentin met en avant les dispositifs déjà existants : « centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction de risques pour usagers de drogues (CAARUD), centres de soins d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), bus et centres méthadone et subutex. La France a déjà mis en place des programmes coûteux pour donner leur drogue aux toxicos » , a-t-il déclaré.

Interrogé sur l'aspect expérimental du projet, qui implique une évaluation scientifique, le Pr Costentin tranche : « Je suis médecin et aussi chercheur, je ne me suis jamais appliqué à refaire toutes les expérimentations qui existent à l'étranger. Les résultats sont là, il faut les regarder à la grosse loupe. Mais refaire l'expérience, c'est l'autoriser. Le char de l'État ne fait pas de marche arrière. »

Quant aux études plutôt favorables comme celle du Lancet d'avril 2011, « c'est un grand classique : chacun fait son marché dans les études ».

Rendre plus difficile l'accès à la drogue

Plusieurs membres du collectif dénoncent dans les salles de consommation à moindre risque (où les usagers devront apporter leur produit) « un accès plus facile à la drogue », notamment pour les plus jeunes. En tant que cancérologue, le Pr Henri Joyeux insiste : « je vois de plus en plus de jeunes qui partent en 6 mois car la drogue a entraîné une immunodépression importante ». Il ajoute : « Le Conseil national de l'Ordre des médecins est hésitant, sensible aux discours compassionnels. Mais ce qu'il faut dire, c'est qu'on va utiliser nos impôts pour aider les jeunes à se droguer proprement » , accuse-t-il.

© Le Quotidien des médecins





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