L'organe de régulation des médias avait été saisi le 9 mai par une association antiraciste, le Cran (Conseil représentatif des associations noires), après cette chronique dans laquelle Eric Zemmour parlait des « bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d'Africains qui dévalisent, violentent ou dépouillent ».
Le chroniqueur avait estimé que « seules les sociétés homogènes comme le Japon, ayant refusé de longue date l'immigration de masse, et protégées par des barrières naturelles, (...) échappent à cette violence de la rue ».
Le CSA a considéré que les propos tenus dans cette chronique diffusée le 6 mai sont « de nature à encourager des comportements discriminatoires vis-à-vis des populations expressément désignées, et de pouvoir inciter à la haine ou à la violence à l'encontre de celles-ci ».
Le CSA a également estimé que RTL avait « manqué, en permettant la diffusion de ces propos, à l'obligation de maîtrise de l'antenne », rappelant que la chronique avait été communiquée préalablement par son auteur aux responsables de la station.
Louis-Georges Tin, le président du Cran, s'est félicité dans un communiqué de la réponse de la haute autorité, saluant la mise en cause du chroniqueur et de « la station elle-même, à juste titre ». « Nous entendons demander à Christopher Baldelli, le président de RTL, quelles mesures il compte prendre pour mettre un terme à la diffusion de ce poison distillé par la station », a ajouté M. Tin, évoquant de possibles « suites judiciaires ».
« En persistant à donner une tribune à ce monsieur, à le maintenir dans ses fonctions, la direction de RTL ternit l'image de la radio et des autres salariés de cette entreprise qui défendent les valeurs républicaines », a-t-il continué.
Il faudra désormais parler de « [censuré], de [censuré], de [censuré], de [censuré], de [censuré], d'[censuré] qui [CENSURÉ], [CENSURÉ] ou [CENSURÉ] ».