De Gaulle, ce grand homme d'État ...

Quand on s'intéresse un peu à la "décolonisation" algérienne, on comprend vite que De Gaulle a trahi, et ses engagements précédents (« moi vivant, jamais le drapeau du FLN ne flottera sur Alger »), et la France elle même qui avait bel et bien gagné la fameuse guerre d'Algérie, quand il signe en 1962 les accords d'Evian, lesquels étaient en fait une capitulation. (1)
Mais il y a pire, et ce sont les pieds noirs qui s'en firent l'écho. Pour contrer les factieux de l'OAS (à qui on peut reconnaître une certaine raison d'être) les services secrets du gaullisme se livrèrent contre eux aux mêmes exactions que le FLN: tortures exécutions sommaires enlèvements, attentats. Ces actes commis par des Français contre des Français étaient le fait des fameux barbouzes de sinistre renommée, à la solde du pouvoir gaulliste ... Deux ans plus tard, l'affaire Saint Aubin, du nom de ce jeune dijonnais accidenté par erreur, et dont la justice n'honorera la mémoire que par un honteux dédommagement financier (après avoir bafoué celle de sa famille pendant plus de 20 ans) trahira encore la malfaisance de cette police parallèle.
Alors De Gaulle ...

(1) Dans le même article, Benjamin Stora admet qu'en 59 lors de son retour aux affaires, la classe politique française restait largement dominée par le Parti communiste français. Ce qui explique bien des choses, quand on se rapelle que le PCF était un allié ... du FLN.