► Les ploutocrates à la Lanterne !
La démocratie représentative en déperdition
Les élections régionales prévues pour les 20 et 27 juin prochains finissent de désillusionner les Français quant au fonctionnement de la République représentative.
Alors qu’il n’a jamais été aussi nécessaire de présenter et de débattre de propositions politiques structurantes (mondialisme effréné, finance globalisée, libertés rabotées, immigration massive, identité laminée, niveau scolaire en déclin, sécurité en essor, par exemple), il n’est question que d’alliances des uns avec les autres, des uns contre les autres.
Patrice Lemaître écrivait dans sa semaine d’observation de l’info du 9 mai :
Régionales en Paca : de L’UMPS à LREM, le feuilleton continue… rien ne change !
- Renaud Muselier : « Le bon sens voudrait que LREM me soutienne. »
- Jean Castex : « La majorité présidentielle répond très favorablement à l’initiative de Renaud Muselier, Sophie Cluzel et des représentants de la majorité parlementaire vont intégrer le dispositif qu’il conduit. »
- Christian Jacob : « Nous allons retirer l’investiture LR à Renaud Muselier. »
- Éric Ciotti : « Pour moi, Renaud Muselier ne fait plus partie des Républicains. »
- Renaud Muselier : « Il n’y aura aucun membre du gouvernement, ni aucun parlementaire LREM sur ma liste. »
- Christian Jacob : « Nous maintenons finalement notre investiture à Renaud Muselier. »
- Hubert Falco : « Je décide de reprendre ma liberté. Je quitte donc le parti Les Républicains. »
- Gabriel Attal : « Il y aura bien sûr des candidats LREM sur la liste de Renaud Muselier. »
- Sophie Cluzel : « Je dirigerai une liste LREM pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur. »
- Christian Estrosi : « Je m’en vais de LR. Les fondamentaux portés par Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac sont ma référence. »
Où sont les débats d’idées ? Où sont les engagements ? Où sont les bilans ? Où sont les électeurs ?
Mais ce n’est guère mieux au RN qui devrait constituer l’espoir de sortir de cette fange. Ce parti est lui aussi contaminé par les seules ambitions de ses élus ou candidats. Rivarol, journal généralement classé à droite, dresse un tableau tout aussi pitoyable de la situation :
Mais ce ne sont même pas les élus qui gouvernent ! Eux servent de mirage. Écoutons Valérie Bugault :
Les élus ne rendent plus compte à leurs électeurs mais au parti auquel ils appartiennent et auquel ils sont bel et bien soumis par une discipline de parti, indépendamment du corps électoral. L’élu est devenu un homme de paille.
Il n’y a pas de séparation des Pouvoirs (législatif – exécutif – judiciaire) telle que l’imaginait Montesquieu car tous les Pouvoirs sont concentrés dans les mains des partis vainqueurs. Curieusement le Pouvoir le plus puissant, le Pouvoir financier, n’apparaît pas dans ce triptyque alors que nous vivons sous un régime ploutocratique absolu. Bruxelles est le reflet de cette ploutocratie omnipotente.