Explication de texte
Interrogée en 2009, Hillary Clinton, ancienne « First lady », tout juste nommée Secrétaire d’État sous l’administration Obama, explique comment les États-Unis ont refoulé l’URSS d’Afghanistan. Elle rappelle le rôle de Ronald Reagan. Le Président républicain d’alors, en accord avec le Congrès (majoritairement démocrate, comme les Clinton et Obama) craignaient l’expansion de l’URSS en Asie mineure. Alors « ils se sont mis au travail », et « vous savez quoi ? », ils décidèrent ensemble de « traiter avec l’État Islamique et les militaires pakistanais pour recruter des moudjahidines ». « Génial ! » « Faisons venir des gens d’Arabie saoudite et laissons les importer leur mouvement wahhabite »(1).
Tout est dit
1) Les États-Unis font la guerre par personnes interposées
Difficile de mobiliser l’Américain pour guerroyer dans des contrées lointaines qu’il ne connait même pas. Seul un Américain sur six sait placer l’Ukraine sur une carte. En Ukraine des Russes se battent contre des Ukrainiens, des slaves contre des slaves, c’est parfait pour l’État Profond américain. Il poursuit en cela le plan de Himmler d’extermination des slaves. Pour les Américains, cette guerre est très « rentable » et ils ne s’en cachent même pas(2).
Ils pratiquent de longue date la guerre par proxy, ou guerre par procuration : Libye, Syrie, guerre froide contre l’URSS, et les deux dernières guerres mondiales où les États-Unis sont intervenus très tard.
Au Vietnam les Américains se sont engagés directement et l’on voit bien ce que cela leur a coûté.
2) Les États-Unis s’appuient sur tout ce qui leur tombe sous la main
Les Américains ont retenu la leçon du Vietnam, et toutes leurs guerres sont à présent des guerres par procuration. Dans les propos de Hillary cliton, remplacez État islamiste par milices nazies, et vous y êtes. Les fanatiques nazis tatoués ukrainiens servent de bataillons contre la Russie. Le schéma est rigoureusement le même : les États-Unis activent, forment et financent tout ce qui va — à court terme — dans leur intérêt national. En Afghanistan ils ont trouvé l’État islamiste. « Génial ! » n’est-ce pas ? On fermera les yeux sur leurs atrocités. Pour l’Ukraine, ils se sont rabattus sur les nostalgiques de Bandera et du IIIe Reich. On fermera aussi les yeux sur leurs atrocités.
3) Les États-Unis ne font pas la guerre à l’URSS mais à la Russie
En 2009, au moment de l’intervention de Hillary Cliton, l’URSS n’existe plus. Le retrait des troupes russes se déroule en 1988, en pleine Peretoïska(3). Les Américains sont intervenus en Afghanistan pour lutter contre les troupes anti-occidentales, restées fidèles à Moscou, mais l’ont fait sous couvert de l’OTAN dès 2003. Qu’allait faire dans les montagnes patchounes l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, générée pendant la guerre froide avec l’URSS alors que celle-ci s’était terminée ? Près d’une centaine de soldats français y ont perdu leur vie.
Cette guerre s’est elle aussi terminée misérablement. Les Américains quittent précipitamment le pays en y abandonnant leur arsenal militaire d’une valeur de 1 000 milliards de dollars [source]. Ces armes serviront bien un jour ou l’autre.
Comme en Ukraine ! Les armes détruites ou capturées seront remplacées par des armes américaines, affaiblissant ainsi durablement les industries européennes. Les armes fournies à Kiev russe peuvent se retrouver sur le marché noir pour alimenter les réseaux terroristes. Bruxelles, Interpol et le Pentagone s’en inquiètent [source]. Mais on continue…
C’est exactement le scénario qui se déroule en Ukraine :
1) Guerre par procuration.
2) Activation de milices terroristes.
3) Alimentation effrénée d’armement.
C’est bien ce que nous disent avec la même insolence, Angela Merkel et François Hollande, garants des accords de Minsk de 2014, lorsqu’ils se targuent de nous expliquer que ces accords « de paix » n’avaient pour but que de réarmer l’Ukraine