Les dépenses alimentaires des Français, à prix constants ont baissé de 10% en un an ! C’est historique , une baisse de 1/10 de la consommation alimentaire
Des rayons qui se vident beaucoup moins vite ces derniers mois, que ce soit pour l’alimentation, ou pour les produits d’hygiène essentiels. Voilà ce que remarque le PDG de Carrefour Alexandre Bompard dans ses magasins, dans la lignée des observations réalisées ces derniers mois, notamment à travers le Panier France Bleu. Ce mardi sur franceinfo, le patron du groupe de distribution a déploré : « On est en présence d’un phénomène massif de privation, de déconsommation, comme si l’essentiel n’était plus accessible », en raison de l’inflation. Les Français vivent un « tsunami de déconsommation », a alerté Alexandre Bompard. « Quand l’essentiel n’est plus accessible, quand on se prive de produits essentiels, il faut agir vite », estime-t-il, citant notamment les personnes qui se privent de produits d’hygiène de base.
Comme d’autres distributeurs, Alexandre Bompard est contre la loi qui vise à limiter les promotions sur les produits non alimentaires, adoptée en mars au parlement. Cette mesure, la loi Descrozaille, vise à limiter les promotions sur les produits de droguerie, d’entretien et d’hygiène, comme les couches, le shampoing, la lessive ou encore les rasoirs : ils ne pourront plus faire l’objet de remises supérieures à 34%. La mesure doit entrer en vigueur au 1er mars 2024.
Le PDG de Carrefour demande ainsi au ministre de l’Économie Bruno Le Maire un moratoire d’un an sur cette loi. « Aujourd’hui, je peux vendre une lessive à 50% ou 60% de promotion », explique-t-il, mais « dès l’application de la loi Descrozaille, je serai obligé de me limiter à 34% », a-t-il déploré.
Pour le dirigeant de Carrefour, « cette loi-là, elle ne bénéficie qu’à trois grandes multinationales mondiales », à savoir « Procter et Gamble », « Henkel » et « Unilever ». « Eux vont augmenter leurs marges » alors que « les Français, socialement, sont dans une situation qui est une situation de privation », a-t-il martelé.
Et comme toujours les vraies questions (à défaut de solutions), viennent de la société civile