A peine nommée, déja grillée !!!
À peine nommée, déjà détruite. Mediapart a balancé un seau de... champagne, dirons-nous, sur le nouveau ministre de la Santé. Agnès Firmin-Le Bodo, qui a en réalité montré qu’elle méritait sa place dans ce gouvernement de corrompus.
Cette pharmacienne de profession, qui dirige une officine au Havre (Normandie), est soupçonnée de s’être fait livrer à 21 reprises, de 2015 à 2020, des produits de luxe – des montres, bouteilles de vin et magnums de champagne, coffrets pour des week-ends... – pour un montant total évalué à 20 000 euros, de la part des laboratoires Urgo, qui cherchaient ainsi à fidéliser les pharmacien·nes et à augmenter leurs marges commerciales.
Pas de chance, le groupe Urgo a gardé toutes les traces des cadeaux. Le détail des avantages reçus ressemble à un sapin de Noël :
Selon des éléments de l’enquête tirés des listes d’Urgo, la pharmacienne est notamment suspectée d’avoir reçu en 2015 un lot de quinze bouteilles de champagne et quatre magnums Taittinger (604,29 euros), une montre homme Omega (1 435,70 euros), une montre Apple Watch (674,40 euros) ou encore 2 iPhone 6S (2 026 euros). L’année suivante, les soupçons portent sur un téléviseur Samsung incurvé (887,04 euros), une montre The Longines (1 093,86 euros), une ménagère 24 pièces (827,48 euros), un iPhone 7 (1 056,44 euros), une cocotte Le Creuset (180 euros).
Une autre montre – Tag Heuer Formula 1 (922,88 euros) – est recensée en 2017, avec vingt-et-une bouteilles et six magnums de champagne Taittinger (834,60 euros) et trois coffrets Relais & Châteaux pour des week-ends (2 186,34 euros). Cette année-là, Agnès Firmin Le Bodo fait son entrée à l’Assemblée nationale, tout en continuant à gérer son officine, où elle continue d’empocher des salaires allant de 62 389 euros net par an à 80 000 euros par an.
Attendez, il y a plus drôle encore : Nénesse a participé à un débat sur une loi anti-cadeaux pour les professionnels, sous les ordres de Buzyn, quand cette dernière était ministre de la Santé.