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29 décembre 2023

Sale temps pour les croque mort europésites

ImageDeux des principaux responsables de l'Union européenne et de la création de l'euro - tous deux ultraeuropéistes et attributaires du "Prix Charlemagne" - viennent de mourir de part et d'autre du Rhin à quelques heures d'intervalle.

Le socialiste français Jacques DELORS, Prix Charlemagne 1992 en sa qualité de Président de la Commission européenne, fut un européiste fanatique. Acharné à détruire la souveraineté et l'indépendance de la France au nom du mythe de la "construction européenne", il porte, vis-à-vis de l'histoire, une responsabilité écrasante dans la conception et la mise en œuvre : - des accords de Schengen (1985) - de l'Acte unique européen (1986) - de l'Union économique et monétaire UEM (Rapport Delors 1989) pour mettre en place l'euro - du traité de Maastricht créant l'et l'euro (1992)

Le Chrétien-démocrate allemand Wolfgang SCHAÜBLE, Prix Charlemagne 2012 en sa qualité de ministre fédéral des Finances d'Allemagne, occupa des fonctions politiques de tout premier plan pendant 37 ans. Depuis 1984 (Directeur de la Chancellerie fédérale sous Helmut Kohl, avec rang de "ministre spécial") jusqu'à 2021 (Président du Bundestag). Il fut tout spécialement l'âme damnée d'Angela Merkel pendant 12 ans, successivement son ministre fédéral de l'intérieur (4 ans) puis de l'économie (8 ans).

Comme Delors, Schäuble était un partisan fanatique de l'Union européenne. Mais son but était tout autre. Delors était le type même du politicien français superficiel et phraseur, sempiternel donneur de leçons, prêt à sacrifier tous nos intérêts nationaux au nom d'une chimère politique qui lui donnait le beau rôle. Schäuble, au contraire, était le type même du politicien allemand psychorigide, têtu comme une mule, se méfiant viscéralement du manque de sérieux des pays et des peuples d'Europe du sud, dont la France. Pendant que Merkel faisait des sourires à ses homologues étrangers, Schäuble œuvrait pour une Union européenne dirigée d'une main de fer pour servir les intérêts de l'Allemagne. Il fut un négociateur extrêmement coriace, non seulement contre la France mais aussi contre tous ceux qui ne respectaient pas les critères de Maastricht. Pendant la crise grecque, il fit des pieds et des mains (sans succès) pour exclure la Grèce de l'euro, malgré l'impossibilité juridique d'une telle décision.  

CONCLUSION Les temps que nous vivons sont étranges et annonciateurs de grands bouleversements politiqyes : Les dirigeants européens, dont beaucoup sont cocaïnomanes, traités comme des larbins par Washington - poursuivent un élargissement démentiel de l' à 10 nouveaux États - cherchent la guerre contre la Russie pourtant victorieuse de l'Ukraine - entraînent nos économies vers la ruine - piétinent l'État de droit et les libertés publiques. La contestation de l'UE atteint des sommets dans tous les peuples d'Europe, et les élections européennes de 2024 font peur à toute l'oligarchie . Dans ce contexte crépusculaire, la mort quasi-simultanée de Schäuble et Delors revêt les dimensions d'un symbole historique. Eux qui comptent parmi les principaux responsables du désastre tous azimuts dans lequel s'enfonce le continent européen meurent ensemble, comme le symbole que l'idée européenne est elle-même morte. On ne pouvait imaginer plus funeste présage pour les européistes pour 2024.

François Asselineau

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