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25 mars 2013

Manif du 24, vue de l'interieur

Une majorité de Primo Manifestants

Un grand nombre de manifestant de La Manif Pour Tous n’avaient jamais participé à la moindre manifestation auparavant: ce sont en grande majorité des familles classiques, non ou peu politisées, à prépondérance catholique certes, mais on y croise tout aussi bien des agnostiques, que des participants appartenant à d’autres religions. Et ils sont historiquement aussi bien de gauche que de droite. Historiquement ... car les dérives sociétales d’une fausse gauche semble bien avoir à tout jamais dégoutté les premiers, comme une droite de non conviction à dégoutté les seconds, ouvrant un boulevard aux "extrêmes"

Une manifestation monstre

C’est le fait marquant de ces manifs pour tous: la participation est proprement phénoménale. Il suffisait d’être présent pour constater l’afflux ininterrompu des arrivants, couvrant toute la Grande Armée, et au delà de la Porte Maillot avec la même densité. Et la densité de cette occupation était tout aussi phénoménale: là où je me trouvais, à la hauteur du 22 de cette avenue, donc à quelques centaines de mètres du podium géant installé, on se marchait littéralement sur les pieds, à tel point que la foule n’avait d’autre choix que de s’étaler sur les rue adjacentes. Et si j’ai choisi par précaution de m’en extirper pour refluer vers le bas de l’avenue (conformément aux instructions diffusées) , ça a été avec les plus grandes difficultés car dans le même temps, le flot des nouveaux arrivants ne cessait de grossir. Il est heureux qu’il n’y ait eu aucun incident à proximité du podium, car le moindre mouvement de foule aurait viré au drame !

Des débordements ?

Absent de la fin de la manifestation pour cause de retour au bercail provincial (il fallait rejoindre les bus avant 18h) je n’ai pas vu les débordements immédiatement dénoncés par les médias. Mais la pression croissante de la foule constatée a proximité de la place de l'étoile en milieu d'après midi m'a rapidement conduit à penser que son cantonnement à la seule avenue de la grande armée serait illusoire . Si débordement il y a eu, il fut d’abord démographique: la faute à qui ?

La responsabilité des organisateurs engagée ?

Au niveau organisation, en aucune façon: l’accueil (remarquable) des bénévoles, l’efficacité du service d’ordre, le côté pro de l’organisation (écrans géants disposés tout le long du parcours) tout a été conçu pour permettre à chacun de participer là où il se trouvait. Problème, comment assurer la sécurité manifestation d’une telle importance ? Les organisateurs ont tout bonnement été débordé par leur propre succès !

Au niveau communication, il peut leur être reproché (Frigide Bradot lors d’une interview malheureuse) d’avoir évoqué une occupation des lieux, occupation non retenue par la suite. Quelques uns parmi les plus jeunes, en investissant les Champs Élysées, ont peut être voulu la prendre au mot.

La responsabilité de la préfecture de police engagée ?

On peut le penser. La sous estimation délibérée et constante du mouvement est un véritable scandale et une provocation. Quand on méprise ainsi un mouvement d’une telle ampleur, on en provoque inévitablement sa radicalisation et d’éventuels débordements.

De plus, la pression de la foule était telle on l’a vu que le non franchissement de la barrière symbolique de la place dl’étoile était devenue illusoire, raison pour laquelle des familles entières, femmes et enfants, se sont retrouvées en zone interdite. Cela ne serait jamais arrivé si gouvernement et préfecture de police avaient communiqué sur les vrais chiffres des participations antérieures, permettant d’anticiper alorst sur le raz de marée humaine de ce Dimanche en le canalisant au lieu d’en nier une fois encore la réalité et de l’interdire à coup de gaz lacrymogène ! La responsabilité du ministre de l’intérieur et de son mentor élyséen (injoignable au moment des faits) est évidente dans les quelques débordements constatés, et leur traitement barbare encore plus insupportable.

Une inévitable politisation

Les témoignages des intervenants au cours de ce meeting, tous passionnants (et pour certains bouleversants comme ceux de ces adoptées venues "d’ailleurs"), appellent un certain nombre de remarques

1) ils viennet de tous horizons: hétéros, homos, de droite, de gauche du centre et même d’extrême gauche (avec un trotskyste dissident qui nous a donné du "camarades", mais oui ..). Ils sont de toutes obédiences: cathos, protestants, musulmans, laïques, agnostiques. Tous ont dénoncé la dérive sociétale et antidémocratique d’un pouvoir plus occupé à répondre à des minorités déjantées qu’à résoudre les vrais problèmes du moment. Enfin aucun n’a jeté l’opprobre sur tel ou tel, bien au contraire, appelant au dialogue et au partage d’un bien commun, celui de l’humanité avec un grand H.

2) une évidente politisation: certains discours ont replacé le débat dans le champs inévitablement politique. La prestation remarquable -et remarquée- d’un Guaino tonnant un "ça suffit !" repris par la foule restera dans les annales et pourrait bien marquer le début d’une recomposition à droite. À noter à ce sujet l’absence (volontaire ou imposée ?) dans les interventions des ténors du FN, présents toutefois au pied du podium.

Le printemps français: Une exigence de démocratie

Les slogans Referendum ! Démocratie ! ont été repris spontanément par les manifestants. Le referendum, relevant dans notre "démocratie" de la seule responsabilité du chef de l'état permettrait à ce dernier en perdition dans les sondages de sortir du bourbier dans lequel il s'est fourvoyé. Il n’est pas sûr qu’il ait assez de sens politique pour le comprendre ...

007/** pour Dissiblog

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