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30 avril 2013

Les dessous de l’affaire Cahuzac

On en finit pas de découvrir les ramifications du feuilleton Cahuzac. Ce dernier, ex ministre des finances, était comme chacun sait également chirurgien plasticien. Or le déballage autour de ce qu’on appelle l’affaire Cahuzac met au jour de bien curieuses pratiques, hélas tout à fait légales.

En effet comme l’a révélé la CARMF, notre chirurgien plasticien, était inscrit auprès de la Sécu comme généraliste secteur 1: à ce titre, il a pu bénéficier d’une prise en charge d’une partie de ses cotisations sociales par la Sécu , prise en charge supposant une modération (en fait blocage âprement discuté chaque année) des honoraires des médecins conventionnés. Seulement voilà, Cahuzac n’a JAMAIS exercé la médecine générale ! Il a ainsi pu déclarer à ce titre 45 euros d’honoraires pour une année entière, ses véritables revenus de chirurgien capillaire étant perçus "hors nomenclature sécu" c’est à dire ne rentrant pas dans la comptabilité de cette dernière. Autrement dit, comme bon nombre de petits malins qui connaissent les ficelles de la convention, il a fait prendre en charge par la sécu une bonne partie de ses cotisations sociales (250.000 € en 20 ans selon le président de la CARMF !) sans exercer la discipline sous laquelle il s’était inscrit ! Et de plus on le sait maintenant, ses véritables revenus étaient planqués off shore. Moralité, Cahuzac grugeait non seulement le fisc, mais également la sécu et ce en toute légalité, ne faisant qu’utiliser les failles de la convention.

Bien sûr pour cela, il faut être "bien conseillé". Et comment l’être mieux qu’en étant dans la place ? Cahuzac était conseiller technique au cabinet de Claude Évin, ministre des affaires sociales des deux gouvernements Rocard de 1988 à 1991, lequel Évin a justement négocié les conventions médicales de l’époque. Quant à son expérience de l’évasion fiscale, elle devait le mener en charge du contrôle de cette même évasion en tant que ministre des finances dans le dernier gouvernement Ayrault, poste auquel serait toujours cet exilé fiscal sans l’acharnement de Médiapart à dénoncer cette imposture.

Ah oui encore un détail, le bonhomme était (est toujours ?) "socialiste" ... Voir à ce sujet le commentaire amusé du très libéral président de la CARMF.

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