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9 mai 2014

La LDH tombe le masque: l'antisémitisme est bien une arme de guerre idéologique

Pour la ligue des droits de l'homme, refuser la repentance, c'est être antisémite

Franck Briffaut, nouveau maire (FN) de Villers-Cotterêts, a déclaré le 17 avril à L'Express, qu'il n'organiserait pas de commémorations de l'abolition de l'esclavage, rompant ainsi avec une démarche initiée dans sa ville depuis 2006. Pour M. Briffaut, ces commémorations servent à culpabiliser la France à des fins de récupérations politiques, et n'ont aucune sincérité. Il estime que la France n'a pas à se sentir coupable car, dit-il, « nous n'avons rien inventé » et l'esclavage existe encore en Afrique.

Rappelons à cet élu du Front national quelques faits :

Depuis la marche silencieuse du 23 mai 1998, les originaires d'Outre-mer honorent la mémoire de leurs aïeux esclaves tous les 23 mai. Il s'agit d'une démarche essentielle pour la construction citoyenne des descendants d'esclaves. En s'y engageant, ils renouent avec leurs aïeux, rompent avec l'errance identitaire et abandonnent leurs ressentiments au profit de la réconciliation. C'est pourquoi le gouvernement a inscrit le 23 mai au calendrier républicain. Par ailleurs, depuis la loi Taubira qui reconnaît la traite négrière et l'esclavage colonial comme un crime contre l'humanité, la République commémore l'abolition de l'esclavage le 10 mai. Elle honore ici l'avènement de la Deuxième République qui, à la différence de la monarchie, a immédiatement aboli l'esclavage qu'elle considérait comme un crime de « lèse humanité » [NDLR: c'est la monarchie de juillet qui a en fait initié ce mouvement en 1839 puis en 1843. Si la deuxième république a effectivement généralisé cette abolition, elle en a curieusement exempté l'Algérie]
Il existe donc aujourd'hui deux dates honorant la mémoire de l'esclavage : l'une célèbre la République et l'autre la démarche citoyenne des descendants d'esclaves. Ne pas célébrer ces deux dates est une atteinte aux idéaux républicains : liberté, égalité et fraternité. Ne pas célébrer ces deux dates est une atteinte aux idéaux républicains : liberté, égalité et fraternité.

Les propos de M. Briffaut sont dangereux. Car derrière les accusations de « culpabilisation de la République » se cache l'extrême-droitisation dans laquelle le FN veut entraîner notre société. Aujourd'hui l'on s'attaque aux commémorations de l'esclavage, demain à celles de la Shoah.

Tout ramène donc à cette prodigieuse Shoah ! Car ce sont les mêmes qui ont "inventé" et criminalisé l'antisémitisme qui ont  "inventé" et criminalisé les concepts de xénophobie, d'islamophobie et autres homophobie. Et donc par un raccourci dont ils ont le secret:

  • être xénophobe c'est être antisémite
  • être islamophobe  c'est être antisémite
  • être homophobe  c'est être antisémite

Et d'une façon générale, ne pas être d'accord avec eux et le système qu'ils ont phagocyté, c'est être antisémite.
Car cette ahurissante dérive a une certaine logique, puisque la première des lois censurant la liberté d'expression  fut la loi Gayssot sanctionnant l'expression publique de propos négationnistes relatifs à ... la Shoah !

Tout, et notamment l'attitude des censeurs eux mêmes (cf supra), nous ramène à cette fameuse interdiction et nous démontre s'il en était encore besoin que la criminalisation de l'antisémitisme est LE fondement même de la censure qui s'est abattue sur l'Europe ces trente dernières années. Et que cette censure ne cessera, qu'on le veuille ou non,  que le jour où seront abrogées les lois Pleven/Gayssot et qu'on cessera une bonne fois pour toute de nous accuser d'antisémitisme (terme qui ne veut strictement rien dire) à propos de tout et de rie

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