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26 mars 2020

Coronavirus : graphiques pour suivre l'évolution de la pandémie

Le graphique ci-dessus montre l'évolution jour après jour du nombre de morts dans ces pays. On y voit la quasi-stabilisation de la courbe chinoise et les pics enregistrés sur le continent européen, en Italie d'abord, qui compte deux fois plus de victimes qu'en Chine (pour une population 24 fois inférieure), puis en Espagne et en France. Cliquez sur les noms des pays pour afficher ou masquer les courbes

Ces chiffres sont toutefois sans doute sous-estimés, à l'instar de la France où le bilan communiqué correspond aux décès hospitaliers . "On sait que les décès à l'hôpital ne représentent qu'une faible part de la mortalité", a reconnu Jérôme Salomon, directeur général de la santé. Dans certains pays, le bilan est sujet à caution, comme en Iran où le pays fait face d'après son régime à une progression linéaire, malgré l'absence de mesure de confinement.

Pour mieux appréhender les trajectoires de ces différents pays, il vaut mieux toutefois les rapprocher sur une même échelle de temps. Voici ci-dessous les courbes du précédent graphique ramenées à un "jour 1", correspondant à celui où le pays a compté plus de 10 décès. Cette approche permet de vérifier la sévérité de l'épidémie en cours - toujours au regard du nombre de victimes et non des personnes contaminées. On s'aperçoit ainsi que la trajectoire espagnole est plus intense encore que celle de l'Italie, avec 2.600 décès enregistrés en 12 jours, quand les Italiens en recensaient sur la même période un peu moins de 1.000.

A ce titre, la courbe de la France s'approche, avec 10 jours d'écart, de celle de l'Italie, mais le nombre de victimes y est légèrement inférieur. Celle du Royaume-Uni, en revanche, a commencé sur des bases plus élevées que l'Italie, bien que le nombre de décès à ce jour soit encore de 422 personnes. Notons qu'au-delà du simple effet de propagation constaté sur ces données, la mortalité peut varier d'un pays à l'autre en fonction de nombreux critères : les mesures mises en place par les autorités, le nombre et l'intensité des foyers au sein d'un pays, la capacité sanitaire à faire face à un pic épidémique, etc.

L'une des principales différences constatées entre les différents pays est le taux de mortalité de la maladie, en fonction du nombre de contaminations identifiées. Or, ce dernier paramètre dépend lui-même de la façon dont l'Etat a choisi de contrôler l'évolution de l'épidémie.

Les personnes peuvent être en effet testées positives au moment de leur prise en charge dans les hôpitaux, donc en cas de dégradation de leur état de santé, ce qui peut expliquer des taux de mortalité élevés (qui continuent d'augmenter à mesure que l'épidémie s'accentue). Mais ces tests peuvent être menés aussi de façon préventive à travers une vaste campagne de détection, comme l'ont fait des Etats cherchant une alternative à un confinement généralisé, comme l'Allemagne et la Corée du Sud. C'est pourquoi le chiffre de plus de 404.000 cas d'infection officiellement diagnostiqués, mardi dans 175 pays et territoires, est à prendre avec prudence car probablement largement en-deçà de la situation réelle.

Reste une question : quand les pics épidémiques seront-ils franchis en Europe? Personne n'est capable d'y répondre avec précision, mais certains indices existent. 

L'évolution du nombre de décès par jour est source d'espoir en Italie, après deux semaines de confinement. Le pays a connu un pic de près de 800 morts en 24 heures samedi. Et mardi, le pays a vu son nombre de victimes augmenter de 25% sur un intervalle de deux jours glissés (48h), le seuil le plus bas depuis le début de l'épidémie.

En Espagne, un nouveau record a été battu mardi, avec un demi-millier de morts supplémentaires en une journée. Mais là aussi, l'évolution en pourcentage semble indiquer une légère décélération ces derniers jours, à un niveau qui reste toutefois élevé. En France en revanche, le nombre de victimes a quasiment doublé en trois jours. En attendant de mesurer prochainement les éventuels effets du confinement d'abord sur le nombre de cas, et donc après sur les décès.

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