Pécresse, une Macron-bis ? ...
Voici ci-dessous un extrait de la chronique de Patrick Edery :
C’est vrai qu’il peut paraitre étrange que Valérie Pécresse, en à peine une semaine, ait doublé son score dans les sondages, et ce quelques soient les instituts ou les méthodologies utilisés. Certains vous expliqueront que les sondages sont bidonnés car tel institut est dirigé par le fils de Brigitte Macron, l’autre l’est par un affidé de Pécresse ou encore dépend de Bolloré qui est proche du père de Pécresse. Si c’était le cas, cela pourrait nous donner quelques espoirs en nos concitoyens, qui ne seraient pas aussi domestiqués que l’on pourrait le penser. Hélas, il faut être honnête, a priori ces sondages sont plutôt justes. Il suffit que les médias présentent un candidat sous un bon jour pour que les Français adhérent et se mettent à espérer en lui. Regardez en octobre les médias ont montré Éric Zemmour avec un minimum de bienveillance et tout suite, il est monté en flèche. En novembre cela été le tour de Marine Le Pen et elle a rapidement repris des couleurs. Décembre est le mois de Pécresse et immédiatement elle est au plus haut dans les sondages. Janvier sera surement le mois de Mélenchon, février surement un peu celui des écolos, pour introduire un bon gros mois de Macron commandeur de l’Europe.
Pensez-vous que Valérie Pécresse a de véritables chances de gagner ?
En tout cas elle en a tous les atouts. Elle fait partie de la Nomenklatura parisienne, elle est née à Neuilly sur Seine, fille de Dominique Roux, universitaire et ancien président de Bolloré Telecom, son grand-père a été le médecin de la fille de Chirac. Elle a fait l’Ena, comme Macron. Comme Macron en 2012, elle a été certifiée conforme à la pensée mondialiste en 2002 par la French-American Foundation. Cette fondation certifie des jeunes, un peu comme le label rouge pour les poulets, via l’appellation d’idéologie contrôlée « young leader » qui certifie les futurs grands mercenaires-missionnaires du mondialisme. Ces futurs dirigeants doivent être capables de passer de la haute fonction publique à la présidence de grands groupes ou d’être à la tête de villes, régions, ministères ou du pays, tout en garantissant qu’ils promouvront toujours les credos du progressisme : un monde sans frontière et toutes les folies woke, intersectionnelles et autres âneries susceptibles de faire croire à un gauchiste qu’il mène une révolution, tout en restant le cul bien au fond de son fauteuil. Valérie Pécresse a le profil parfait de la candidate de drauche qui plait à la fois à la droite versaillaise et à la gauche caviar. Dans sa jeunesse elle a même fait des camps d’été des jeunesses communistes en URSS alors que Brejnev et Andropov étaient au pouvoir.
En même temps ce n’est pas parce qu’elle est « bien-née » qu’elle est forcément la candidate de la Nomenklatura, elle peut très bien vouloir s’extraire de sa condition. Dans les faits qu’est-ce qui vous fait dire qu’elle est la candidate de la « drauche » ?
D’abord ses tribunes et pétitions. En 2006 Valérie Pécresse pour plaire aux salons parisiens et aux médias écrivait une tribune intitulée: "Notre avenir ? Une société métissée fière et énergique". Où elle écrivait : « La France est une société métissée qui ne se voit pas comme telle. Il faut pourtant le savoir : les habitants des ghettos et ceux des beaux quartiers finiront par se mélanger. Nos frontières vont s'ouvrir à de nouvelles formes d'immigration (…) Nous sommes à la croisée des chemins et nous avons peur. La peur de l'autre, de l'étranger». Puis en 2011 elle cosigne « L’Appel pour une République multiculturelle et postraciale » avec la crème du mouvement woke, décolonialiste et de la cancel culture : Lilian Thuram, Pascal Blanchard, Rokhaya Diallo et la nomenklatura de la gauche caviar : Richard Descoings, Michel Wieviorka, Nicolas Hulot, Pascal Boniface, Esther Benbassa, Jean-Paul Huchon et l’extrême gauchiste Clémentine Autain.
C’était tout de même il y a 10 ans, nous commettons tous des erreurs de jeunesse. Non ?
Oui mais l’utilisation du communautarisme pour faire avancer sa carrière politique a toujours été une constante chez la Présidente de la région Ile de France. J’invite tout le monde à lire les 2 enquêtes de Médiapart, d’abord sur « L’histoire du meeting fantoche de Valérie Pécresse. Où en août 2019, elle organise le meeting le plus important de l’histoire de son parti, Libres!. Derrière la foule de 1 500 personnes [qui participaient à ce meeting] se trouvaient des contingents entiers de faux militants rameutés depuis Paris et issus d’associations communautaires , invités tous frais payés (...). Plusieurs des associations, dont sont issus les faux « militants » mobilisés pour gonfler les rangs du rassemblement, ont vu leurs subventions augmenter sous la présidence de Mme Pécresse. » Comme l’indique Médiapart, alors que Valérie Pécresse dit partout qu’elle est contre le vote des étrangers, nombre de ces faux militants étaient des migrants. D’ailleurs toujours selon Médiapart les électeurs étrangers seraient aussi derrière sa victoire comme candidate LR à la présidentielle. Ces électeurs étrangers auraient adhéré au parti dans la dernière ligne droite de la campagne interne. Les statuts de LR n’interdisant pas aux étrangers de participer au vote.
Mais surtout et avant tout, il faut lire les enquêtes de l’Incorrect et de Marianne sur les liens du couple Pécresse et Alstom. Selon le magazine l’Incorrect les nominations simultanées de « Valérie, ministre du Budget, et, son mari, Jérôme, président d'Alstom Renouvelables ont permis un déblocage soudain et surprenant de l'éolien en mer [en France]. Qui a coûté cher à l'État et s'est terminée en fiasco, mais a été rentable pour l’avancement de monsieur Pécresse au sein d’Alstom. »
Puis il y a eu le scandale de la vente du fleuron industriel et stratégique français qu’est Alstom. La vente des activités énergie à l’américain Général Electric a été une perte de souveraineté sans égale pour la France, qui a remis entre les mains des Américains nos technologies et activités les plus sensibles pour faire tourner, non seulement nos centrales nucléaires, mais aussi nos sous-marins nucléaires. Le mari de Pécresse, Jérôme Pécresse, est au cœur de ce scandale, il était le bras droit du PDG d’Alstom, Patrick Kron, lors de l’intégration d’Alstom à General Electric. D’ailleurs Jérôme Pécresse est le seul dirigeant clef que les américains n’ont pas viré suite à l’opération de rachat, il a même été promu PDG de GE Renewable Energy. Hors rémunérations, le mari de Valérie aurait touché, minimum, 2 millions d’euros. Cette Affaire Alstom-General Electric, ne touche pas que Mme Pécresse mais aussi M. Macron et toute l’élite financière parisienne qui se serait mise dans les poches 1/2 milliards € en frais de conseil divers. le député LR, Olivier Marleix, avait saisi la justice en janvier 2019 pour qu’elle enquête sur les circonstances de cette affaire. Le député émettait notamment l’hypothèse d’un possible « pacte de corruption » au bénéfice de celui qui a favorisé la vente, le ministre de l’économie d’alors : Emmanuel Macron. Ce dernier aurait bénéficié indirectement du demi milliards d’euros pour sa campagne de 2017, via son parti En Marche. Aujourd’hui Olivier Marleix soutient Valérie Pécresse. La nomination de Valérie Pécresse est ainsi une très bonne nouvelle pour les bénéficiaires de la vente d’Alstom, ils sont assurés que Les Républicains ne remettront pas sur le tapis ce scandale. D’ailleurs ce n’est pas la 1ère fois que Macron et Pécresse collaboraient sur cette affaire. Ainsi, selon Marianne, quand le mari de Pécresse a décidé de licencier 800 personnes en Ile de France, avec Emmanuel Macron ils se seraient gardés tous deux de faire publiquement des annonces avant les élections régionales qui auraient pu compromettre l’élection de Valérie à la tête de la même région.
Pour la nomenklatura le couple Pécresse-Macron est l’assurance de garder les pleins pouvoirs. En effet en 2022, les législatives vont être décorrélées des présidentielles car elles vont avoir lieu 2 mois plus tard. Aussi avec le morcellement actuel des Français il sera difficile pour le Président nouvellement élu d’avoir une majorité au parlement. Par contre, LREM et LR, à deux, et quelles que soient les configurations, sont quasi assurés d’avoir la majorité au Parlement. Aussi les chances sont grandes que Macron, Pécresse et Edouard Philippe se partagent les postes de Président, 1er ministre et Président de l’Assemblée nationale. Tout cela se faisant, bien sûr, au nom d’une Union nationale contre les lépreux, les complotistes, les extrêmes, au nom de notre République bananière et ses valeurs progressistes, défendues par le barnum habituel des prostitués, qui nous donnent des leçons de vertus à longueur d’année. Si cela devait arriver, vous devez vous préparer à une grande braderie de la France.